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UN ROULEAU COMPRESSEUR
23/09/2012 05:38
Stella Baudouin, solide en défense, efficace au pivot, et même opportuniste par moments, a fait mal aux Béglaises. Stella Baudouin, solide en défense, efficace au pivot, et même opportuniste par moments, a fait mal aux Béglaises. - (Photos cor. NR, Sabrina Fournier)

CTHB - Bègles : 29-22

Très solide en défense, les Tourangelles ont brutalement accéléré après la pause et s’imposent avec la manière.

 

Elles avaient déjà fait le coup lors de la première journée de championnat. Mais c'était face à Abbeville, une équipe qui jouera le bas de tableau. Cette fois, les Tourangelles ont réédité leur performance face à une formation d'un tout autre calibre. Individuellement parlant en tout cas.

Comme lors de leur première sortie de la saison à la Fontaine Blanche, les Chambraisiennes ont d'abord construit ce second succès de la saison en dressant un véritable mur défensif autour de Serghini. En mettant beaucoup d'envie et surtout beaucoup d'intensité, le CTHB a ainsi fait oublier les quelques ballons abandonnés en route et s'est donné le temps de trouver ses réglages offensifs.

 

 Un succès construit sur une grosse défense


En face, Korfanty, la championne du monde 2003 avec l'équipe de France, ne trouvait pas de solution, alors que Titou et Daoula " arrosaient " à tour de bras, avec plus ou moins de justesse. Et comme Nganmogne sortait quelques arrêts, Chambray prenait une première fois le large (6-4, 13'20).
D'autant plus encourageant qu'on sentait que les filles de Guillaume Marquès commençaient à sortir quelques bons enchaînements sur la base arrière ; que Roussillon, sans être brillantissime, assurait le coup avec maîtrise ; que Donguet, bien que diminué en raison de douleurs au tendon d'Achille, répondait présent ; que Boutrouille, pas en verve lors des deux premières journées de championnat, renouait avec la confiance au fil des minutes ; et qu'Aoustin faisait son habituel petit bonhomme de chemin sur son aile ou en contre.


En fait, Bègles ne continuait à espérer qu'en profitant de balles trop vite rendues et immédiatement transformé en contres (13-12 à la pause). Sauf qu'au retour des vestiaires, le CTHB poursuivait sur ses fondamentaux défensifs et gommait ces scories sur remontée de balle. Et comme Abbeville quinze jours plus tôt, Bègles mangeait chaud.
Bertrand pouvait sortit deux arrêts d'entrée, la défense bordelaise cédait brutalement, dépassé par l'envie et le rythme imposé. Roussillon montrait le cap, Boutrouille enchaînait avec gourmandise, Bellakhdar se réveillait après une première période ratée. Bref, le CTHB déroulait à coups d'enchaînements collectifs séduisants.


Bègles avait la tête sous l'eau et passait même un quart d'heure sans marquer (24-16, 51'16), définitivement noyé par la succession de parades monstrueuses de Jubault (28-18, 56'). Jean-Sébastien Lopez, le coach visiteur, tentait même un ultime coup de poker en lançant une base arrière bis. Sans grand changement… En fait, c'était plutôt les rotations chambraisiennes et le léger relâchement qui s'en suivait qui atténuait la lourdeur de l'addition.
Le CTHB empoche son deuxième succès de la saison, avec la manière. Une belle réaction après la claque reçue la semaine passée à Angoulême.

 

la fiche


Mi-temps : 13-12.
 

 

CTHB : Nganmogne (6 arrêts en 30'), Jublault (9 arrêts en 30'); Roussillon (3/7), Chapelot, Boutrouille (7/11), Thiero (2/3), Serghini, Aoustin (6/7 dt 1/1 sur pen.), Donguet (3/7), Baudouin (5/6), Coran, Bellakhdar (3/8).
Bègles : Ben Slama (4 arrêts en 40'), Bertrand (4 arrêts en 20') ; Legenty (4/9), Deville (3/4), Lucas (2/5), Titou (8/13), Casagrande (1/2), Korfanty (2/7), Alvarez, Bouchon (1/4), Daoula (1/4), Lachaud (0/2).
Exclusions temporaires : Donguet (53'52) au CTHB ; Bouchon (20'26), Korfanty (41'31) à Bègles.

nationaux


à chaud


Guillaume Marquès (entraîneur du CTHB) : « On a fait un gros match dans l'envie. On a mangé Bègles sur la manière. On s'est appuyé sur une grosse défense, avec Wafaa (Serghini) au centre. Et puis les joueuses cadres ont été de vrais cadres ! Je pense à Gigi (Donguet), Mél (Rousillon) et Stella (Baudouin). On a aussi retrouvé Vanessa (Boutrouille), une Camille (Aoustin) virevoltante. Et Nadia nous fait du bien quand elle entre…
On a été plus patient en attaque, on a perdu moins de ballons. C'est le gros changement par rapport à Angoulème. En plus, on savait que les Béglaises pouvaient lâcher le match. Il fallait arriver à les faire douter… »

Frédéric Launay
Tag(s) : #La Nouvelle République
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